12/09/2019

England Trip part3

Wingham trails: only 2 lanes but all kind of jumps. Long and low, berms, steep ones, shark fin, and the last one: 30 feet. All jumps are really smooth as the locals. Foerske 3.6 all day long from the morning at 9 am. Thanx to Will, Louis, Matt and Max. We'll be back for sure.

Photos by David Leep and Godfather

C'est lors de la session au Sheet Trails qu'un jeune malin à l'air vicieux nous aborda. L'étrange personnage grognait des choses qu'on pouvait traduire par "grosse bosse". A ces 2 mots, les yeux de Foerske ne firent qu'un tour: "Groooosse Boooooosse", la phrase résonnait dans son cerveau. Le temps de se retourner et nous l'avions déjà perdu. Il était loin devant. Nous essayons de le suivre chez ces sauvages où il y a autant de champs de bosses que de pubs. Ce pays est un labyrinthe de trails. Un virage et nous tombons dans une charmante bourgade du Kent. Genre des maisons où vivaient Robin des bois, Petit Jean, Guillaume Tell et Richard Coeur de Lion. Au trails de Wingham, les Petit Jean du coin se prénomment Will, Louis, Matt et Max. Nous les suivons sur un sentier entouré de bois, nous passons plusieurs barbelés. Ca sent bon. Voilà donc où est cachée la "grosse bosse". Il n'y a que 2 lignes mais c'est amplement suffisant. Encore un énième spot du labyrinthe anglais où 2-3 gars creusent à 10 kms d'un autre trails, lui-même à 5 kms du trails voisin du gars qui a creusé à coté du nouveau spot au dessus d'un vieux trails abandonné, juste à 500m du quartier où il y a les bosses du grandfrère du gars qui entretient Wingham. Bref, c'est un labyrinthe sans fin; et c'est Foerske le guide qui doit nous en sortir.  "S'en sortir"?  Tout n'est qu'une histoire de point de vue. D'où je me trouve maintenant, de profil, la bosse fait plus de 9m et la question de s'en "sortir" reste entière. Pour arriver jusqu'à elle, il faut enchainer: un départ en pente, 2 basses-longues progressives, un virage à 90° à gauche, 2 autres doubles conséquentes, un peu raides, un Virapel (comme dirait JB), un bon virage à droite et en descente svp, un plat qui passe vite, un éject plat d'1.50m et 9m plus loin, ATERRISSAGEEEEEEEEEE, plat, d'1.50m, un peu plus haut.
Pas de déception, merci les locaux, on reviendra. Même l'intransigeante Commission de Sécurité aurait validée. Dans la foulée, un local (le jeune malin à l'air vicieux par qui tout a commencé aka Will) ouvre la ligne avec Foerske dans sa roue et Dimitris. Sans pité. Gillou enchaine puis le reste de l'équipe. Un joli feu d'artifice de riders. On aurait dit un 14 juillet à Arcachon, les bouchons du retour en moins. Intéressant, mais pour l'instant, la bosse est toujours de profil devant moi.
Prenons ici 2 minutes pour faire une analyse de la psychologie du sportif de niveau intermédiaire:" le patient a commis une erreur grossière qu'on pourrait même qualifiée d'erreur de débutant: il a regardé la bosse de profil" .Tout le monde sais que ça ne sert à rien mais on y cède tous; ça nous fait des frissons, une sorte de masochisme Freudien du rider. (Fin de l' analyse psychologique du sportif de niveau intermédiaire).
En se perdant en réflexions, on se refroidit. Voici donc venu le moment de la journée ou tout bascule....soit je me dirige vers le squatt pour ouvrir une bière chaude, soit je prends mon vélo. Dans ma tête, c'est le ying et le yang, le Tic et le Tac, le H et le M. Finalement, de face, la bosse n'a pas non plus l'air d'être un tombeau. Aprés 2 dadas en scred sur les basses longues (ni vu ni connu), je prends la sage décision de suivre un local. C'est donc "je ne sais plus son prénom" qui est parti et moi dans son aspi. Ca va vite, tellement vite que tout passe crême. J'étais tellement heureux que j'ai voulu lui sauter au cou pour lui faire un bisou.
Cette trés bonne ligne est désormais recommandée dans le Guide du Comité de Pilotage ( G.C.P.).
Aprés la session, je ne me souviens plus trés bien de la suite des évènements: une baignade dans un lac avec toute l'équipe, un réveil à 9h du matin aux cris de "laps! laps!" poussés par Foerske, des gros 3.6 de bâtard à 9h32, un violent plat-bouche toujours du même Foerske à 9h47, puis à nouveau des 3.6 de bâtard à 10 heures. Le mec est réglé comme une horloge belge; toujours épaulé de son fidèle coéquipier Philip de Plauwen. Pendant que j'assiste à ce festival sportif de toute beauté, les américains de Pittsburgh USA et Gillou de Pittsburgh-sur-Orne prennent tranquillement un café dans le Traffic. C'est une nouvelle belle journée qui s'annonce.

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